Royalisme
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Henri V

Si Louis XIX eut le règne le plus court de toute l'Histoire de France avec (vingt minutes), son neveu et successeur 'légitime' Henri V dispute la deuxième place à Jean Ier, fils posthume de Louis X mort à l'âge de cinq jours en 1316. En effet, Henri d'Artois succéda de jure à grand-père puis son oncle entre les abdications de ceux-ci le 2 août 1830 et la proclamation de Louis-Philippe Ier le 7 août suivant. Quelques jours après, commence un exil définitif qui ne sera brièvement et secrètement interrompu qu'en 1873 lors de la tentative de Restauration manquée (voir ci-après).

Henri d'Artois fut marié en 1846 à Marie-Thérèse de Modène (1817-1886), fille du duc souverain François IV de Modène (Italie) car ce monarque fut le seul d'Europe à n'avoir pas reconnu Louis-Philippe Ier. Néanmoins, ce ne sont pas ces raisons politiques mais une malformation de Marie-Thérèse qui empêcha toute descendance et tout remariage d'Henri, celui-ci étant décédé le premier.


Le duc de Bordeaux, enfant du miracle (1820-1830)[]

Duc de Bordeaux

Henri est le fils posthume de Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry (1778-1820), lui-même fils cadet du roi Charles X et qui fut mortellement poignardé sept mois avant sa naissance par un bonapartiste voulant ainsi provoquer l'extinction de la famille royale (Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême, fils aîné de Charles X et marié à sa cousine germaine Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI, n'ayant pas d'enfants pour un vraisemblable problème de consanguinité) et de Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry (1798-1870). C'est en cela qu'il fut surnommé l'enfant du miracle lors de sa naissance le 29 septembre 1820 au Palais des Tuileries à Paris. A partir de 1828, son grand-père le roi Charles X le confia à un précepteur conforme à ses vues, le baron de Damas, dont il suffit de savoir qu'il sortit major de l'Académie militaire de Saint-Petersbourg et qu'il entra à Paris en 1815 comme général de l'armée impériale russe. Les Mémoires du baron révèlent une éducation tout à fait conforme aux principes de gouvernement dits 'de l'ordre moral' qui triomphèrent en France de 1873 à 1876, c'est à dire ce qui auraient été les premières années du règne d'Henri.

La situation politique se dégrade graduellement pendant le règne de Charles X (1824-1830) jusqu'à la Révolution parisienne dite des Trois Glorieuses les 27 28 et 29 juillet 1830. Henri et sa mère suivent la famille royale de Saint-Cloud (où furent signées les Ordonnances ayant déclenché la révolte) jusqu'à Rambouillet où Charles X et Louis XIX abdiquent. Ils partent ensuite pour l'exil en Ecosse puis en Bohême.

C'est précisément alors que la famille royale est entre ces deux exils que la duchesse de Berry tente de soulever les régions de France les plus favorables à la cause de son fils Henri. Contre la volonté de Charles X, elle débarque en avril 1832 à Marseille qui ne bouge pas puis parvient jusqu'en Vendée le mois suivant et donne l'ordre de déclenchement de l'insurrection pour le 4 juin malgré les avis contraires de plusieurs de ses partisans. C'est effectivement un échec total et immédiat mais la duchesse elle-même reste introuvable et la découverte d'une correspondance secrète avec l'étranger démontre qu'elle se trouve toujours en France quelques mois plus tard. C'est alors que le nouveau ministre de l'Intérieur Adolphe Thiers donne une nouvelle impulsion aux recherches qui finissent par aboutir à son arrestation le 7 novembre grâce à une trahison. La duchesse est incarcérée et le gouvernement de Louis-Philippe s'interroge sur son devenir quand il s'avère qu'elle est enceinte d'un prince italien épousé secrètement l'année précédente dont elle accouche d'une fille un an presque jour pour jour après son arrivée en France.

Le prétexte était excellent pour l'expulser sans jugement peu après la naissance mais la cause de son fils était ainsi gravement compromise et le résultat immédiat fut que Charles X confia l'éducation d'Henri à sa tante, Marie-Thérèse de France, duchesse d'Angoulême.


Le comte de Chambord, prétendant légitimiste (1844-1873)[]

Comte de Chambord


L'échec de la tentative de Restauration de 1873[]

Déclaration du 5 juillet 1871


Dernières années (1873-1883)[]

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